Présentation du Plan national de Lutte contre les Stupéfiants, le Mardi 17 Septembre 2019 - Edito: « Nous devons agir fermement contre le trafic de drogue. C’est un drame pour des familles, qui voient leurs vies gâchées par les violences, la peur ou l’addiction. C’est un mal pour des quartiers, des territoires entiers et leurs habitants, otages des rivalités entre bandes, des dégradations urbaines et des règlements de comptes. C’est un danger pour une partie de notre jeunesse, qui risque la marginalisation et met en danger sa santé. Les trafiquants s’adaptent sans cesse et la drogue continue à tisser sa toile dans notre pays. Aujourd’hui, en métropole comme dans les outre-mer, plus aucun territoire n’est épargné, plus aucune population à l’abri. Chaque grande ville et de plus en plus de petites et moyennes communes abritent au moins un point de vente de stupéfiants notoire, qui gangrène la vie et l’économie d’un quartier. Dans ces secteurs, les réseaux du narco-banditisme intimident les populations et tentent d’instaurer un contrôle social des habitants. Ce constat, nous ne pouvons pas l’accepter ».
« Tous les jours, policiers, gendarmes, douaniers et magistrats s’engagent et combattent chacun dans leurs missions les trafics de stupéfiants en France. Lors du Grand débat national, comme l’ont rappelé le Président de la République et le Premier ministre, les Français ont exprimé avec force leurs attentes en matière de sécurité au quotidien. Ce besoin, nous le constatons, nous aussi sur le terrain, dans nos déplacements et nos échanges avec la population et les élus. Nous devions donc y répondre en nous attaquant à une menace-mère : le trafic de stupéfiants. Avec le « plan stup’ » que nous présentons aujourd’hui, nous franchissons une étape et nous attaquons les trafics à tous les niveaux et sous tous les angles. Nous mettons en place une organisation moderne, efficace et adaptée de notre lutte contre les trafics de drogue. Nous refondons une structure qui n’avait pas changée depuis 1953 et nous créons une nouvelle entité, unifiée et puissante, pour agir plus efficacement contre les trafiquants : l’office antistupéfiants, l’OFAST. Cette structure rassemblera des policiers, des gendarmes, des magistrats et des douaniers, mais aussi des représentants du ministère des Armées et du ministère de l’Europe et des affaires étrangères. Elle nous permettra de mieux partager les informations et de coordonner nos actions pour frapper ensemble et frapper fort contre le trafic de drogues. Nous croyons que nous devons agir contre les trafics à tous les échelons : des cages d’escalier aux grands réseaux internationaux. Nous allons donc combattre la drogue à toutes les échelles et nous doter de structures présentes et compétentes dans les territoires. Nous pensons qu’il faut une réponse globale à ce problème de société ».
« Par ce "plan stup", nous lions répression et lutte contre les addictions, fermeté et accompagnement. Notre objectif est clair : améliorer la vie des Français et agir pour les délivrer des craintes, des incivilités, des menaces. Nous n’avons pas un instant à perdre, et l’Office anti-stupéfiants sera pleinement opérationnel dès le 1er janvier 2020. Nous sommes déterminés et nous voulons dire un message ferme aux trafiquants : la France ne sera pas leur terrain de jeu ».