#Coronavirus #Covid19: Le Préfet maritime "rouvrira" la Mer Méditerranée ce 11 Mai 2020 - Le préfet maritime Laurent Isnard (photo: Sebastien Chenal, Marine nationale) a signé un arrêté autorisant la reprise de la plaisance et des loisirs nautiques en Méditerranée, dès le 11 mai 2020 après l'intervention du premier ministre ce jeudi 07/05/2020. "Les navires pourront aller jusqu’à 54 miles nautiques mais pas au-delà, et ils ne pourront pas transporter plus de 10 passagers. Quant aux loisirs nautiques, lorsque l’accès au littoral sera autorisé (par les préfets, sur demande des maires), ils ne pourront pas être pratiqués au-delà de 300 m."
Le dispositif concerne pour l'instant la période du 11 mai au 02 juin, mais il pourra être prolongé. Les plaisanciers, qui voudraient rejoindre par la mer une résidence secondaire, devront demander une dérogation. "Si la demande est légitime, nous l’accorderons", précise Laurent Isnard. Une surveillance sera assurée par des patrouilles régulières. "Les plaisanciers doivent retester le matériel à bord, être prudent car la mer est un milieu qui ne pardonne pas, et respecter mes consignes. L’ensemble des usagers de la mer a été d’un grand civisme pendant le confinement, et grâce à eux des vies ont été sauvées." Le préfet maritime de la mer Méditerranée a tenu à rappeler que les mesures de restriction, prises pendant le confinement, "étaient destinées à permettre aux secours de se concentrer sur les patients à terre sans "sur-accidents" en mer". source et plus d'infos sur www.lindependant.fr.
Dans son Blog, le maire de La Seyne écrit: « Raphaëlle Leguen, notre première adjointe seynoise, à peine éteint l'écran de la visioconférence à laquelle elle prenait part ce jeudi avec avec la ministre de la Cohésion des territoires et les relations avec les collectivités territoriales, a décroché son téléphone pour me l'annoncer. Elle, présidente de la commission du conseil de façade maritime de Méditerranée, et ses collègues élus de tous les bords de mer de France ont obtenu de l'État qu'il se laisse convaincre : au cas par cas, certaines plages et littoraux vont pouvoir rouvrir par décision du préfet. Et Christophe Castaner, ministre de l'Intérieur, l'a confirmé dans la foulée. »
DES RÉOUVERTURES PROGRESSIVES ET SOUS CONDITIONS - « Ça faisait des semaines que l'Association nationale des élus du littoral (ANEL) plaidait cette cause. Oh, on ne va pas, du jour au lendemain, pouvoir déferler par milliers sur le sable des Sablettes ! Des modalités strictes, négociées entre les élus locaux et les préfets, vont permettre une réappropriation qui se fera petit à petit, en imposant des consignes précises, des obligations sanitaires de densité de fréquentation et de type d'activités. Les dates ne sont pas encore fixées, le dernier mot reviendra au préfet, mais un pas important est franchi. Plusieurs raisons plaidaient pour que l'État fasse preuve de compréhension. Bien sûr, la crainte de voir déferler sur les littoraux des gens venus de régions où l'épidémie de coronavirus est sévère était justifiée. Mais les règles du déconfinement stipulent clairement qu'on ne pourra circuler que dans un rayon de 100 kilomètres. L'Île-de-France, les Hauts-de-France et le Grand Est, régions classés zones rouges, sont très loin de chez nous. »
UNE SAGE DÉCISION POUR L'ÉCONOMIE ET LES BESOINS DE DÉTENTE - « Et l'urgence économique et sociale est là : les acteurs du tourisme, des loisirs de plein air, du balnéaire, de l'industrie nautique, vont déjà payer un lourd tribut à la crise ; ne pas leur ouvrir des perspectives de redynamisation, fussent-elles limitées, serait condamner bien plus d'emplois que les centaines qui vont déjà disparaître lorsque les dispositifs de chômage partiel vont s'éteindre. Et, nous le savons tous, ce sont beaucoup de salariés humbles, de saisonniers, d'étudiants, qui en seront les premières victimes. En second lieu, avec les vacances d'été, la gestion policière des interdits d'accès serait impossible, sauf à déployer en grand nombre de moyens exceptionnels extérieurs au territoire. Et encore ... Des sentiments d'iniquité se feraient jour et d'inutiles tensions surviendraient immanquablement, difficiles à réguler. »
« Et, comme l'ont constaté tous mes collègues maires de villes aux territoires populaires vulnérables, si les faits montrent qu'on peut faire confiance à nos jeunes qui, sauf rares exceptions ça et là en France, ont montré leur capacité à supporter les contraintes du confinement, il serait très difficile de leur faire longtemps entendre raison, dès lors que les beaux jours seront là et que les vagues et le soleil leur tendront les bras, d'autant que les départs en vacances éloignées, pour les rares dont les moyens le leur permettent, seront encore longtemps impossibles et que l'environnement urbain de nos cités, même avec un déploiement exceptionnel d'offres d'activités communales et associatives, ne souffrira pas la comparaison avec celui de notre patrimoine littoral. »
LE VŒU D'UNE APPROCHE MÉTROPOLITAINE - « La perspective d'une ouverture des plages est donc une bonne chose qu'il faut préparer sans délai, dès lors que nos services territoriaux pourront sortir le nez du guidon de l'organisation complexe de la « rentrée » scolaire. Afin d'éviter les difficultés d'afflux qui découleraient ça ou là de l'ouverture trop différenciée de certaines plages de notre aire urbaine toulonnaise, je suggère que ce soit à l'échelle de notre métropole, qui en a d'ailleurs la compétence, que se construise le schéma de réouverture qui sera présenté au préfet du Var, garantissant une répartition des offres sur l'ensemble de notre littoral, de Hyères à Six-Fours, et si possible en cohérence avec les intercommunalités voisines. »
LE RÉSULTAT D'UNE IMPLICATION NATIONALE DES ÉLUS LOCAUX - « Trois élus de notre métropole participent à l'administration nationale de l'ANEL: son président, Hubert Falco, maire de Toulon, l'un de ses vice-présidents, Gilles Vincent, maire de Saint-Mandrier, et notre première adjointe seynoise, Raphaëlle Leguen. Quoi qu'en pensent certains, cette heureuse décision en atteste, l'implication des élus locaux dans des instances nationales, dût-elle leur demander du temps et parfois les éloigner un peu de leurs communes, permet de donner du poids aux requêtes et porte ses fruits au bénéfice du local. Qui s'en plaindrait ?... »