Fermeture du Bureau de Var-Matin à La Seyne: Les Journalistes du Groupe Nice-Matin en Deuil - De La Seyne-sur-Mer, Toulon, Nice, Monaco ... Le groupe Nice-Matin ; Les collaborateurs varois des agences de Sanary, Toulon, Brignoles, Draguignan, Saint-Raphaël, Saint-Tropez ; Les collaborateurs azuréens des agences de Nice, Cagnes, Antibes, Menton, Grasse, Cannes ; Les collaborateurs de l’agence de Monaco ; Les collaborateurs de l’ensemble des services du siège de Nice ; L’ensemble des salariés de Var-matin, Nice-Matin, Monaco-Matin ; Le Syndicat national des journalistes (SNJ) ; Les 100 000 habitants de sa zone de diffusion ; Ses annonceurs ; ont,..
La douleur de vous faire part de la disparition brutale, à l’âge de 50 ans, de l’agence-bureau Var-matin de La Seyne-sur-Mer. Une cérémonie sera organisée, lundi 27 juillet à 12h30, devant les locaux du défunt bureau de La Seyne (à l’angle des rues Parmentier et Franchipani). Cet avis tient lieu de faire-part.
La Seyne: rideau (de fer) sur l'information locale - 350 euros par mois. C'était le montant du loyer du bureau de La Seyne. Le local a baissé le rideau vendredi, avant le déménagement prévu le 27 juillet prochain. Les deux journalistes en poste n'auront d'autre solution que d'aller se poser à Sanary (où il n'y a pas de place) ou à Toulon, dont la distance à vol d'oiseau n'a rien à voir avec les célèbres bouchons dans l’agglomération aux heures de pointe. Rideau de fer sur la proximité dans la deuxième ville du Var et les communes de son périmètre, soit près de 100'000 habitants. Rideau sur le lien avec les habitants, lecteurs, annonceurs, alors que la direction se targue, dans ses orientations stratégiques présentées le 03 juillet 2020, de vouloir « remettre le lecteur au centre de tous nos contenus ». En s'éloignant de lui ?
350 euros par mois donc, moins les frais supplémentaires de circulation: le calcul est mauvais. Aussi mauvais que les choix récents qui ont précédé dans ce secteur: la fermeture de l’agence actée avec la politique de vente des biens de la SCIC, le maintien d’un bureau, décidé, lui, lors du précédent redécoupage des éditions [au même titre que la création d’une nouvelle agence à Sanary, décidée par Denis Carreaux pour la couverture de l’ouest-Var et des Bouches-du-Rhône dans une édition plébiscitée par les Ventes]. Non, décidément, les choix comptables sont désastreux, aussi désastreux que le message envoyé en interne, comme en externe. D'autant que cette stratégie globale ne se limite pas à La Seyne. L'agence de Cagnes n'a plus d'intérêt selon la direction. Le directeur de la publication, Anthony Maarek, a ainsi expliqué en CSE que ce n’était « qu’à 10 minutes de Nice » ... Là aussi, il suffit de connaître la réalité des territoires pour savoir que tout est relatif. Et par exemple sortir du siège à certaines heures et rejoindre le bord de mer vers Cagnes fait mesurer que les quelques kilomètres durent parfois très longtemps. A moins que NJJ ne fournisse bientôt des hélicoptères ?
Également dans le viseur, Grasse, siège de sous-préfecture et d'un tribunal. Une broutille ... Et après ? Draguignan (sous-préfecture du Var), Saint-Tropez ? À l'heure où il faut aller vite pour diffuser sur le web, sans dégrader les conditions de travail, ces décisions unilatérales sont incompréhensibles et contre-productives. Elles ne sont pas non plus à la hauteur des engagements de l'été dernier de Xavier Niel. « A qui nous allons faire parvenir ce tract. Il est temps que cette grande fortune revienne à Nice s'expliquer sur ce fossé creusé au fur et à mesure et qui n'en finit plus de décevoir. Il est temps de mettre tous les moyens en adéquation avec les lettres d’intention. Le temps des belles paroles est terminé, la rédaction demande des actes. Des actes parmi lesquels la revalorisation de l’indemnité kilométrique tiens, parlons-en, à l’arrêt depuis 1998 ... Parce qu’avec la politique que semble dessiner le nouvel actionnaire, les kilomètres, les journalistes de terrain vont en bouffer ! ».
En attendant, le SNJ a appellé à un “enterrement” à la hauteur de l’attachement que les journalistes portent à la proximité, au lien avec les lecteurs, lundi 27 juillet à 12h30 devant le bureau de La Seyne (à l’angle des rues Parmentier et Franchipani). Oraison funèbre et dépôt de gerbe pour dire adieu à un lien qui existe depuis 50 ans ...