Plan Vigipirate: L'Opération Sentinelle en Renfort de la Police nationale - A la suite de l’attentat perpétré à Nice, le plan Vigipirate a été élevé au niveau urgence attentat. Aujourd’hui, 7000 militaires de la force Sentinelle patrouillent partout dans le pays pour protéger les lieux sensibles. Dans le département du Var, des militaires sont désormais à pied d’œuvre aux côtés des policiers et des gendarmes, appuyés également par des réservistes opérationnels de la gendarmerie ainsi que le soutien de policiers municipaux.
Avec le relèvement du plan Vigipirate en «urgence attentat» dans tout le pays, après l’assassinat de l’enseignant Samuel Paty à Conflans-Sainte-Honorine et l’attaque qui a fait trois morts dans la basilique de Notre-Dame de Nice, les dispositifs de sécurisation ont été renforcés. « La visibilité fait partie de la dissuasion, pour bien montrer que nous sommes là dans les écoles, collèges et lycées, mais aussi les lieux d’affluence, gares, lieux de culte, de tous les cultes ainsi que les zones commerciales et les magasins qui sont encore ouverts. », indique le colonel Luc Moulin, délégué militaire départemental du Var.
La police nationale affecte également des effectifs supplémentaires à la surveillance des établissements scolaires, et dans tout le Var. Par contre, il ne sera pas possible d’être présent à chaque entrée ou sortie d’élèves, prévient un officier. « Difficile de donner satisfaction à tout le monde, à l’instant T. ». Le mot d’ordre va aux « patrouilles dynamiques », c’est-à-dire qui se déplacent, « de façon aléatoire », détaille le commissaire divisionnaire Patrice Buil, qui commande les policiers en tenue sur la voie publique, dans le district toulonnais. « Il n’y a pas d’établissement scolaire prioritaire, tous sont pris en compte, poursuit Patrice Buil. Et cela s’organise en coopération avec les polices municipales, plutôt engagées sur les écoles [du premier degré] ».
L’opération Sentinelle mise en place en 2015, est une opération de l’armée française déployée au lendemain des attentats des 07, 08 et 09 janvier 2015, pour faire face à la menace terroriste sur le territoire national et protéger les « points » sensibles du territoire. Elle est renforcée lors des attaques du 13 novembre 2015 en Île-de-France.