Vidéo: Une Marche blanche en Hommage à Malakai, Samedi 05/11/2022 à La Seyne sur Mer - En l'hommage à MALAKAI, battu à mort à l'âge de 7 ans et décédé le 12 octobre 2022. « Marchons ensemble pour faire reculer la violence ». Départ à 14h00 du parc de la navale et arrivée à la résidence "Les Terrasses de Rostand". En langue haussa, pratiquée dans plusieurs pays d'Afrique de l'Ouest, Malakai se traduit par "ange". C'est le prénom que portait l'enfant mort des suites de coups qui lui ont été portés.
Alertés par la mère du petit garçon, les secours sont intervenus dans la soirée du mercredi 12 octobre 2022, au deuxième étage du bâtiment B de la résidence "Les Terrasses de Rostand", pour tenter de sauver l'enfant. Malakai était déjà mort. Il portait des stigmates de violences, notamment au visage. Après avoir prétexté devant les premiers intervenants les conséquences d'une bagarre au pied de l'immeuble, où la victime avait l'habitude de jouer avec d'autres enfants, sa mère Élise C. a fini par mettre en cause son compagnon. Et d'évoquer deux scènes de violences. Celui-ci est soupconné d'avoir violemment frappé Malakai dans la journée du dimanche 9 octobre, alors qu'il était seul avec lenfant. Au point de provoquer une fracture du bassin, comme l'ont révélé nos confrères de France Bleu. La victime en souffrira les jours suivants. Au troisième jour, François H. a définitivement fait taire le fils de sa compagne en lui portant un coup qui a précipité son décès. Dès les jours suivants, et alors que le meurtrier présumé restait introuvable, des sources proches de l'affaire évoquaient la théorie d'un "complot familial". Cette piste s'est précisée ces derniers jours.
Les enquêteurs se sont en effet rapidement intéressés au rôle qu'ont pu jouer des membres de la famille de François H. Sa mère s'est notamment rendue au domicile du couple entre les 9 et 12 octobre. Que s'est-il dit pendant ces trois jours? C'est l'une des questions au cœur de l'enquête. Enfin, un "conseil de famille" s'est réuni au domicile d'Élise C. le soir du drame. À l'issue, il aurait été admis -voire décidé- que François H. se réfugie chez un proche à Brignoles, où il a été interpellé le dimanche 16 octobre.
Au moins quatre frères et sœur de François H. ont été mis en examen pour «non-dénonciation de crime». Trois ont été incarcérés dans des prisons de la région, l'autre étant placé sous contrôle judiciaire. La mère de cette fratrie a aussi été mise en examen et conduite en détention à Nice. Élise C., enceinte de sept mois, est incarcérée à Marseille. " n'y a pas eu de volonté de ne pas porter secours à son enfant, elle n'a pas réalisé la gravité de ses blessures" explique son avocate, Me Anaïs Genoune-Barhoumi. Aux intérêts de François H., transféré à Draguignan, Me Olivier Hasenfratz ne dit pas autre chose: "Personne n'a été capable de s'apercevoir que cet enfant était en train de mourir". Si les coups ne sont pas contestés, l'avocat du meurtrier présumé s'interroge sur le caractère «volontaire» de l'homicide. Sa consœur évoque quant à elle la possibilité d'une "emprise", voire "d'une forme de déni", qui pourrait expliquer l'apathie de sa cliente.
Nathalie Bicais, maire de La Seyne-sur-Mer - « Au moment choisi en ce jour (samedi 05 novembre 2022) par nos concitoyens pour rendre un hommage public à la mémoire du petit Malakaï, je tenais à exprimer, au nom de la ville de La Seyne-sur-Mer, toute notre tristesse face à ce meurtre. Nous ne doutons pas du traitement exemplaire que la justice réservera à cet insupportable crime. Nos pensées vont vers le petit Malakaï ».