Alexandra Cismondi: Une Seynoise en Mouvement(s) - De scènes de théâtres en plateaux de tournage, de La Seyne à Paris, la comédienne, danseuse, et auteur Alexandra Cismondi concède « une passion pour le grand écart »… un pied posé dans son port d’attache ... Le 08 mars 2018, Alexandra Cismondi lançait la Semaine des droits des femmes à La Seyne. La comédienne, ainsi doublée par la femme de convictions, avait choisi de lire le discours prononcé par Simone Veil devant l’Assemblée nationale en 1974, la ministre de la santé y défendant alors sa loi légalisant l’interruption volontaire de grossesse. Mais cet engagement traduisait aussi, de la part de la jeune Seynoise qui depuis plus de dix ans vit principalement à Paris, un attachement non feint pour sa ville natale.
« Je suis assez fidèle en amitié », précise celle qui passe désormais le plus clair de son temps sur les planches, quand elle n’est pas sur les plateaux de tournage. Elle égrène joyeusement les noms de ses amis d’enfance, évoque avec bonheur l’époque où elle habitait aux Collines de Tamaris : « C’est une chance d’être née ici ! ».
Ici, Alexandra Cismondi a su puiser une bonne partie de ses ressources. « J’ai commencé par la danse à La Seyne », raconte-t-elle, citant l’école de Véronique Ellena, le collège Marie-Curie « avec des horaires aménagés pour pouvoir danser », une première rencontre avec le théâtre « grâce à monsieur Bottex, mon prof de Français »… Élève au lycée Beaussier, elle a en outre inauguré le bac option danse, « avec madame Gianotti ».
« Je voulais être artiste, mais j’avais un peu peur »,.. se souvient la comédienne. Elle opte donc pour Hypokhâgne puis Khâgne au lycée Dumont d’Urville à Toulon, avant de quitter le Sud pour Paris. Mais la jolie jeune femme a beau être une artiste dans l’âme, « fascinée par le mouvement du corps » et mue par l’envie « de partager, d’interpréter une histoire », c’est à la Sorbonne, en Master Histoire, culture, politique et patrimoine (et dans les restos où elle trouve des petits boulots), qu’elle débute son aventure parisienne… Jusqu’à ce casting.
« Et bien dansez maintenant » ... Cette fois-là pourtant, Alexandra Cismondi n’obtient pas le rôle. Elle fait partie des deux finalistes, mais l’expérience la pousse à oser enfin se lancer. Animée par une belle énergie, celle qui « aime mélanger les arts » continue de pratiquer la danse « sous toutes ses formes », elle se perfectionne au théâtre et apprend le clown aux Ateliers du Sudden : « Il faut tout faire quand on est comédien. On apprend en travaillant… Comme un forgeron ! » En tant qu’actrice, elle a depuis interprété des rôles pour la télévision : notamment dans la série d’Arte « Cannabis » et dans celles de TF1 « Section de recherches », « Profilage »…
Alexandra Cismondi confie qu’elle « court beaucoup ». Elle a monté sa compagnie, Vertiges, et travaille d’arrache-pied à sa création : « Et bien dansez maintenant ». Au mois de mars, elle était en résidence au Théâtre Liberté à Toulon où elle a pu « mettre à l’épreuve du plateau » le texte qu’elle a coécrit avec son metteur en scène Émilie Vandenameele. Un travail qu’elle a ensuite peaufiné à Paris, en résidence au Carreau du Temple ... Alexandra Cismondi est seule en scène pour raconter, en mêlant théâtre et danse (la chorégraphie est de Sidney Léoni) « une histoire varoise ». Celle de sa famille, celle « dont le corps hérite ». Le sien en l’occurrence, dans un projet qui dépasse la performance. Alexandra Cismondi pense en effet qu’« il très important, à moment donné, de s’arrêter et de relire son histoire. » Ce, pour mieux en écrire les chapitres suivants… Alexandra Cismondi en rêvait : « Et bien dansez maintenant » sera à l’affiche du Théâtre Liberté au printemps 2019 ... source: Laurence Artaud - Le Seynois